Débat public « Fos Berre Provence »

Dans quel contexte s’inscrivent le projet HYnframed et ses connexions ?

Les échanges et les études que nous avons menés ces dernières années révèlent qu’un large territoire compris entre Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) et Manosque (Alpes-de-Haute-Provence) forme un bassin prometteur et stratégique pour la production et l’usage d’hydrogène renouvelable et bas-carbone.

La présence d’industries lourdes telles que la sidérurgie, le raffinage, la pétrochimie et l’énergie offre à cette zone un fort potentiel de baisse des émissions de gaz à effet de serre. On trouve par ailleurs à Fos des projets de production de e-SAF (« Electro-Sustainable Aviation Fuel » en anglais), un carburant d’aviation durable conçu à partir d’hydrogène bas carbone produit sur site et de CO₂ capté dans la région.

Pour ces raisons, la Région Sud Provence-Alpes-Côte-d’Azur est ainsi appelée à occuper une place stratégique dans la future dorsale nationale et européenne de l’hydrogène HY-FEN. Nous avons ainsi décidé d’engager sur ces territoires plusieurs projets d’infrastructure de transport d’hydrogène, afin d’accompagner les industriels dans leur trajectoire bas-carbone.

« Créer et exploiter un réseau de transport de gaz est notre savoir-faire historique. Les industriels du territoire ont besoin d’un ensemblier capable de réunir tout le monde autour d’un projet ouvert et mutualisé : c’est notre force et notre rôle », souligne Mathieu Gillet, Directeur de projets, en charge de l’ingénierie d’HYnframed, chez NaTran.

Quels sont les bénéfices attendus d’HYnframed pour la zone industrialo-portuaire de Fos-sur-Mer ?

Selon nos premières évaluations, l’infrastructure de transport d’hydrogène HYnframed permettrait de réduire de 4 millions de tonnes environ les émissions de CO₂ d’ici à 2040, soit près de 30 % des émissions de la zone industrielle et portuaire de Fos.

« Au-delà d’être un accélérateur de décarbonation, HYnframed pourrait aussi favoriser le maintien, voire le développement, du tissu industriel de cette zone », ajoute Caroline Migné, Business developer en charge du pilotage global du projet chez NaTran.

Quel est le périmètre des projets NaTran présentés en débat public ?

Nous présentons le projet HYnframed de réseau de transport d’hydrogène, situé sur les communes de Fos-sur-Mer, Port-Saint-Louis-du-Rhône, Arles, Port-de-Bouc et Martigues. Ce projet réunit autour de NaTran des industriels des secteurs de la pétrochimie, de la chimie ou encore de la cimenterie, ainsi que des producteurs d’hydrogène, tous parties-prenantes et co-financeurs. L’ADEME et la Région Sud ont participé au financement des études de faisabilité que nous avons menées en 2022, ainsi qu’aux études d’ingénierie de base en cours.

En parallèle, nous présentons deux connexions territoriales stratégiques d’HYnframed :

• La connexion au projet HY-FEN, entre Fos-sur-Mer et Saint-Martin-de-Crau. HY-FEN constituera à terme la future dorsale de transport d’hydrogène entre le Sud de la France et la frontière allemande.
• La connexion vers Manosque, pour relier le projet GeoH2 de stockage d’hydrogène de grande capacité en cavités salines. Tout comme HY-FEN, ce projet est inscrit à la liste de l’Union européenne des projets d'intérêt commun (PIC).
  Ces projets représentent à eux trois environ 180 km de réseau de transport d’hydrogène, à travers 30 communes.

Quel est le calendrier envisagé ?

• La mise en service du réseau HYnframed est fixée entre fin 2029 et mi-2030 ;
• La mise en service de la connexion à HY-FEN (« maillon HY-FEN ») et au site de stockage GeoH2 (« maillon GeoH2 ») est fixée entre fin 2030 et mi 2031, en fonction des besoins exprimés par les tiers intéressés (producteurs, consommateurs, stockeurs).

Quels sont les impacts attendus lors des chantiers ?

Nous nous engageons à mener les études nécessaires pour éviter ou réduire les éventuels impacts du projet pour le territoire et ses habitants.
« Pour l’hydrogène, comme pour tous nos autres projets, notre approche consiste toujours à intégrer nos infrastructures dans les territoires et à minimiser nos impacts lors de la construction comme lors de l'exploitation », indique Mathieu Gillet.

La méthode que nous appliquerons sur le chantier suit les principes « ERC » du code de l’Environnement : « Eviter-Réduire-Compenser ». Cette démarche consiste, dans l’ordre, à :

• Trouver des solutions pour éviter l’impact sur l’environnement ;
• Quand il n’est pas possible d’éviter l’impact, à prendre des mesures pour réduire les effets du projet sur l’environnement ;
• Compenser les impacts résiduels.

Pourquoi ce débat public est-il important pour NaTran ?

Le débat public « Fos Berre Provence - Un avenir industriel en débat » sera pour nous l’occasion de sensibiliser le public quant au rôle stratégique de l’hydrogène dans la transition énergétique et la décarbonation, notamment du secteur industriel. Il doit nous permettre de mettre en lumière les bénéfices attendus, tant environnementaux qu’économiques, pour les territoires concernés et toute la région Sud.

« Cette concertation va aussi nous aider à mieux connaître et comprendre les attentes et les interrogations des populations et des acteurs locaux sur l’ensemble du périmètre. Le recueil des appréciations sur le fuseau d’étude* du projet nous permettra d’optimiser le projet : tracé, calendrier, mesures... », précise Caroline Migné.

Pour offrir à tous les participants une bonne compréhension des enjeux, nous communiquerons en transparence sur les choix techniques à réaliser, les impacts environnementaux et les mesures de prévention des risques.

Retrouvez sur notre page HYnframed toutes les ressources et les liens utiles pour participer au débat public.

* Le fuseau d'étude est une bande de terrain, d'une largeur de 4 km, au sein de laquelle sera déterminé le tracé de moindre impact du futur réseau.